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L’Amoureuse

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de ma main,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'englouti dans mon ombre
comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

à Pablo Picasso

Bonne journée j'ai revu qui je n'oublie pas
Qui je n'oublierai jamais
Et des femmes fugaces dont les yeux
Me faisaient une haie d'honneur
Elles s'enveloppèrent dans leurs sourires
Bonne journée j'ai vu mes amis sans soucis
Les hommes ne pesaient pas lourd
Un qui passait
Son ombre changée en souris
Fuyait dans le ruisseau
Le beau regard des gens privés de tout
Plage distante où personne n'aborde
Bonne journée qui commença mélancolique
Noire sous les arbres verts
Mais qui soudain trempée d'aurore
M'entra dans le cœur par surprise.

Ma Morte Vivante

Dans mon chagrin, rien n'est en mouvement
J'attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s'est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avanceront plus, il n'y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos
Il m'est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue infinie
Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d'un monde indifférent
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.

Certitude

Si je te parle c'est pour mieux t'entendre
Si je t'entends je suis sûr de te comprendre
Si tu souris c'est pour mieux m'envahir
Si tu souris je vois le monde entier
Si je t'étreins c'est pour me continuer
Si nous vivons tout sera à plaisir
Si je te quitte nous nous souviendrons
En te quittant nous nous retrouverons

Par un baiser

Jour la maison et nuit la rue
Les musiciens de la rue
Jouent tous à perte de silence
Sous le ciel noir nous voyons clair
La lampe est pleine de nos yeux
Nous habitons notre vallée
Nos murs nos fleurs notre soleil
Nos couleurs et notre lumière
La capitale du soleil
Est à l'image de nous-mêmes
Et dans l'asile de nos murs
Notre porte est celle des hommes.

L’ombre aux soupirs

Sommeil léger, petite hélice,
Petite, tiède, cœur à l'air.
L'amour de prestidigitateur.
Ciel lourd des mains, éclairs des veines,
Courant dans la rue sans couleurs,
Pris dans sa traîne de pavés,
Il lâche le dernier oiseau
De son auréole d'hier
Dans chaque puits, un seul serpent.
Autant rêver d'ouvrir les portes de la mer.

La Saison des amours

Par le chemin des côtes
Dans l'ombre à trois pans d'un sommeil agité
Je viens à toi la double la multiple
A toi semblable à l'ère des deltas.
Ta tête est plus petite que la mienne
La mer voisine règne avec le printemps
Sur les étés de tes formes fragiles
Et voici qu'on y brûle des fagots d'hermines.
Dans la transparence vagabonde
De ta face supérieure
Ces animaux flottants sont admirables
J'envie leur candeur leur inexpérience
Ton inexpérience sur la paille de l'eau
Trouve sans se baisser le chemin d'amour
Par le chemin des côtes
Et sans le talisman qui révèle
Tes rires à la foule des femmes
Et tes larmes à qui n'en veut pas.

La Nécessité

Sans grande cérémonie à terre
Près de ceux qui gardent leur équilibre
Sur cette misère de tout repos
Tout près de la bonne voie
Dans la poussière du sérieux
J'établis des rapports entre l'homme et la femme
Entre les fontes du soleil et le sac à bourdons
Entre les grottes enchantées et l'avalanche
Entre les yeux cernés et le rire aux abois
Entre la merlette héraldique et l'étoile de l'ail
Entre le fil à plomb et le bruit du vent
Entre la fontaine aux fourmis et la culture des framboises
Entre le fer à cheval et le bout des doigts
Entre la calcédoine et l'hiver en épingles
Entre l'arbre à prunelles et le mimétisme constaté
Entre la carotide et le spectre du sel
Entre l'araucaria et la tête d'un nain
Entre les rails aux embranchements et la colombe rousse
Entre l'homme et la femme
Entre ma solitude et toi.

La Facilite en personne

Ta douceur tes défaites ta fierté de velours
La géographie légendaire de tes regards de tes caresses
L'orgue des contagions
Des mélanges de l'œil et des mains
De la neige et des herbes
Du printemps et des herbes
Des mouvements secrets de la mer sous la pluie
Du silence et de ta candeur magnétique
Du vent qui prend le goût de la jeunesse
Et des baisers donnés de loin
Du vent qui te donne la main sous tes habits.

La dernière main

Sur la tribune la main droite détachée du corps
Dévoile les clichés
La main droite répand des ailes
Fuit vers la mer avec les animaux
La main droite modeste
Modeste sans trembler modestement la modestie
Fuit les cadres d'étoiles les dragons
Qui dorment en terre et dans les champs arides.
Architecturale à détruire
La main droite s'affaiblit
Frappée de stérilité
A la lumière crue de la mémoire
Elle favorise l'imitation
Et la reproduction des chairs.

La courbe de tes yeux
fait le tour de mon coeur

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu,
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseau du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.